Fortifications of Vauban
Fortifications of Vauban consists of 12 groups of fortified buildings and sites along the western, northern and eastern borders of France. They represent the finest examples of the work of Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707), a military engineer of King Louis XIV. The serial property includes towns built from scratch by Vauban, citadels, urban bastion walls and bastion towers. There are also mountain forts, sea forts, a mountain battery and two mountain communication structures. This property is inscribed as bearing witness to the peak of classic fortifications, typical of western military architecture. Vauban also played a major role in the history of fortification in Europe and on other continents until the mid-19th century.
Fortifications of Vauban consists of 12 groups of fortified buildings and sites along the western, northern and eastern borders of France. They represent the finest examples of the work of Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707), a military engineer of King Louis XIV. The serial property includes towns built from scratch by Vauban, citadels, urban bastion walls and bastion towers. There are also mountain forts, sea forts, a mountain battery and two mountain communication structures. This property is inscribed as bearing witness to the peak of classic fortifications, typical of western military architecture. Vauban also played a major role in the history of fortification in Europe and on other continents until the mid-19th century.
Outstanding Universal Value
The work of Vauban constitutes a major contribution to universal military architecture. It crystallises earlier strategic theories into a rational system of fortifications based on a concrete relationship to territory. It bears witness to the evolution of European fortification in the 17th century and produced models used all over the world up to the mid-19th century, thereby illustrating a significant period of history.
Criterion (i): Vauban’s work bears witness to the peak of classic bastioned fortification, typical of western military architecture of modern times.
Criterion (ii): Vauban played a major role in the history of fortification. The imitation of his standard-models of military buildings in Europe and on the American continent, the dissemination in Russian and Turkish of his theoretical thinking along with the use of the forms of his fortification as a model for fortresses in the Far East, bear witness to the universality of his work.
Criterion (iv): Vauban’s work illustrates a significant period of human history. It is a work of the mind applied to military strategy, architecture and construction, civil engineering, and economic and social organisation.
The property guarantees the integrity and authenticity, and reflects the various facets of Vauban’s work. Its legal protection is satisfactory; the administration by the State and the local authorities provides satisfactory guarantees and responses regarding the natural and tourism risks involved. Pooling experience in the areas of restoration and enhancement of the properties within the Network of Major Vauban Sites has already begun.
Historical Description
[in French only]
ARRAS : La citadelle fut construite par Vauban et l'ingénieur d'Aspremont de 1668 à 1672, en même temps que la citadelle de Lille. La citadelle faisait partie de la deuxième ligne du Pré-carré, réseau de places fortes fermant la frontière française du nord-ouest. Séparée par une esplanade de la ville d'Arras, la citadelle a été construite dans le but de la surveiller. Les bâtiments militaires sont édifiés entre 1673 et 1678, une caserne détruite est rebâtie en 1994. Les remparts ont été reparementés en brique au XIXe siècle et modifiés (parapet de terre au lieu de brique). L'enveloppe a connu plusieurs transformations après 1850 notamment du côté sud-ouest.
BAZOCHES : Le château, acquis par Vauban en 1675 et aménagé par lui pour y vivre avec sa famille et y travailler avec ses ingénieurs, est propriété de ses descendants. Vauban y construit notamment l'aile ouest avec la grande galerie et les communs. Après 1830, d'importants travaux de restauration et de transformation ont eu lieu : percement du grand portail, construction du pédiluve, réameublement complet ; à la fin du XXe siècle, les jardins sont recréés en s'inspirant des projets de Lenôtre conservés au château.
BESANÇON : La topographie assez spécifique de Besançon, située dans le méandre du Doubs, représentait une gageure importante pour Vauban. La réalisation forme avec les fortifications du XIXe siècle un ensemble de premier ordre. La citadelle, implantée sur l'éperon rocheux qui ferme le méandre du Doubs, est construite entre 1668 et 1683. Acquise par la ville en 1959, elle est la seule citadelle de Vauban ouverte au public et abrite des musées, des expositions et un zoo. Le Fort Griffon est construit par Vauban entre 1680 et 1684 sur l'enceinte de Battant. L'institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) y est installé. L'enceinte de la boucle du Doubs et ses tours bastionnées sont édifiées en 1687. Les tours reçoivent leur couvrement actuel au XIXe siècle. L'ensemble de l'enceinte urbaine est bâti de 1677 à 1695. Les casernes de la ville sont construites entre 1680 et 1848. Cinq lunettes avancées « à la d'Arçon » sont bâties après 1791, dont trois subsistent. Au XIXe siècle, des forts détachés entourent la ville fortifiée.
BLAYE : La citadelle et les deux forts de la commune voisine de Cussac-Fort-Médoc constituent un triptyque : leurs tirs croisés bloquent le passage sur la Gironde. La citadelle est un ensemble monumental hybride au sein duquel l'omniprésence de l'oeuvre de Vauban, réalisée de 1686 à 1689, domine les acquis antérieurs (du château médiéval à la forteresse de 1630 entourant la ville haute). Les adaptations du XIXe siècle sont des batteries d'artillerie en terrasse.
CUSSAC-FORT-MEDOC : Le fort Pâté situé sur une île apparue en 1670 date de 1689-1693. Le fort Médoc est édifié de 1690 à 1700. Hormis une citerne en 1823, il n'y a pas de modifications notables.
BRIANÇON : La ville d'origine romaine et flanquée d'un château au Moyen Âge, est entourée d'une nouvelle enceinte en 1690, pour la protéger d'une attaque. Après un incendie en 1692, elle est fortifiée selon les projets de Vauban, réalisés de 1692 à 1700 et après sa mort jusqu'en 1734. Les forts sont construits de 1709 à 1732. Le pont d'Asfeld est bâti en 1729-1731. La communication Y est édifiée entre 1724 et 1734. Plus tard, le fort des Salettes reçoit une casemate Haxo en 1847 et en 1892, un téléphérique relie le fort des Trois Têtes à l'enceinte urbaine. En complément, huit forts du type Séré de Rivières sont réalisés de 1876 à 1900 et six ouvrages de la Ligne Maginot de 1936 à 1939, formant un 2e et un 3e cercle fortifié autour de la ville.
CAMARET-SUR-MER : La tour fait partie de la défense du goulet de Brest, réalisée par Vauban à partir de 1683. Projetée par Vauban en 1689, elle est construite de 1693 à 1695. Le four à boulet remplace vers 1795 un second corps de garde. La tour est propriété communale depuis 1904.
LE PALAIS : La citadelle a connu une histoire fort mouvementée : de l'installation d'un prieuré à la construction d'un fort pendant la Renaissance, pour devenir une position stratégique dans une île riche en eau douce et propice à un accostage. De 1658 à 1661, le surintendant des finances Nicolas Fouquet en fait une redoutable forteresse, avec casernes et magasin à poudre. Vauban y vient trois fois en 1685 en 1689. Il met au point un système de défense complet de la ville et de l'île dont seul les travaux à la citadelle ont été réalisés : régularisation du front de mer, de l'enveloppe et du chemin couvert. Les bâtiments intérieurs sont construits avant 1680 ; la place d'armes a été aménagée à la suite des destructions du siège de 1761. De l'époque Vauban, il reste le pavillon des Officiers, construit vers 1680 et la caserne du Grand Quartier, construite à partir de 1689. Un magasin à poudre est ajouté en 1856. Les dessus des remparts sont modifiés par des terrassements importants. À la fin du XIXe siècle, la place perd progressivement son importance. Déclassée, elle est vendue en 1960. La restauration exemplaire à partir de 1960 est l'oeuvre de M. et Mme A. Larquetoux. Depuis le 31 mars 2005 le propriétaire actuel, du groupe « les Hôtels Particuliers », a pris le relais et poursuit la gestion du bien dans le même esprit.
LONGWY : est une ville neuve créée ex-nihilo par Vauban et l'ingénieur Choisy à partir de 1679 face à la ville de Luxembourg. L'église, l'hôtel de ville et la manutention sont construits dans les années 1730. Malgré les destructions - la place forte a été assiégée en 1792, en 1815, en 1871 et complètement détruite en 1914 - la ville a conservé des éléments de son infrastructure militaire. La ville basse se développe à la fin du XIXe et au XXe siècle grâce au thermalisme, à l'industrie sidérurgique, et à la céramique. La ville haute est déclassée militairement en 1923. La moitié de l'enceinte est détruite ensuite pour l'extension urbaine.
MONT-DAUPHIN : est une ville neuve créée ex-nihilo par Vauban en 1692, sur un éperon dominant le confluent de la Durance et du Guil. L'urbanisation n'a jamais aboutie, seuls quatre îlots ont été lotis (20 maisons en 1700). Un arsenal, deux magasins à poudre, des casernes et des corps de garde sont construits du vivant de Vauban. La caserne Rochambeau, casematée et au tracé tenaillé, date de 1765 à 1821. À la fin du XVIIIe siècle, le général Le Michaud d'Arçon fait construire une lunette à réduit à l'emplacement d'un ouvrage de 1728. Des ouvrages avancés devant le front d'entrée sont bâtis après 1830. Après 1870, des aménagements mineurs ont lieu. L'aile ancienne de l'arsenal est détruite par un bombardement en 1940. Le transfert de propriété des édifices militaires est effectif en 1983.
MONT-LOUIS : La ville neuve fortifiée doit fermer un passage frontalier depuis l'Espagne. Le projet de 1679 est mis en oeuvre et les fortifications sont achevées en 1681. Le plan d'alignement de la ville est défini en 1722. La plupart des maisons ont été bâties ensuite. Aux XIXe et XXe siècles, la place forte n'est pas réactualisée mais entretenue, excepté la modification des parapets. En 1887-1889, des ouvrages détachés sont construits à distance, à plus 2000 m d'altitude. La citadelle est toujours occupée par l'armée.
NEUF-BRISACH : est une ville nouvelle, créée ex-nihilo de 1698 à 1703 dans la plaine d'Alsace après la perte de Vieux-Brisach - l'actuelle Breisach am Rhein - suite aux Traités de Ryswick (1697). Le manque d'argent est la cause de l'inachèvement relatif de la place : guérites absentes, sculptures des portes non réalisées, matériaux de moindre qualité dans certains ouvrages extérieurs. L'église, le logis du gouverneur, et l'hôtel de ville datent du XVIIIe siècle, mais sont édifiés sur l'emplacement défini par Vauban et dans le style préconisé. En 1870, Neuf-Brisach devient une tête de pont Prussienne jusqu'en 1918 (Festung Neubreisach) avec de nombreuses modifications et adaptations comme le renforcement des tours bastionnées et la construction de traverses-abris, d'un hôpital-caserne et de poudrières. À l'intérieur on adapte la caserne Suzonni et l'on construit un temple protestant. Le tracé de la ligne de chemin de fer vient altérer le tracé des fortifications du secteur Nord-Est. Le 5 février 1945 l'intérieur de la ville est détruit lors de l'attaque américaine. Depuis une trentaine d'années, la porte de Belfort est aménagée pour le musée, l'ancien logis du gouverneur abrite l'Office de tourisme.
SAINT-MARTIN-DE-RÉ : Vauban en fait les projets en 1681 et 1685. La citadelle de Vauban occupe l'emplacement d'une précédente, éphémère (1626- 1628) ; elle est construite en quarante jours. En 1875, le front de mer de la ville est renforcé par des traverses-abris. Hormis cela, les fortifications ne sont pas modernisées. La citadelle devient prison d'État en 1873.
SAINT-VAAST-LA-HOUGUE : La baie de Saint-Vaast fut en 1692 le théâtre de la Bataille navale de la Hougue. À partir de 1694 Vauban y fait construire deux toursobservatoires en prévoyant la création d'un port de guerre. Ce sera finalement le port de Cherbourg qui va être réalisé. Au nord de l'île, on voit les restes d'une enceinte bastionnée en terre datant de 1689. L'autre côté de l'île est occupé par un lazaret (1723), qui abrite aujourd'hui le musée maritime de Tatihou et deux jardins. Le fort de l'Îlet date du XIXe siècle. 203 Au XIXe siècle, divers travaux modernisent les fortifications par des ajouts : corps de garde, batteries d'artillerie, abri-caverne pour les poudres. Durant la seconde guerre mondiale, des bunkers ont tenté de moderniser les défenses.
VILLEFRANCHE-DE-CONFLENT : verrouillant un point de passage, l'enceinte urbaine est profondément remaniée par Vauban à partir de 1669 et n'a guère changé d'aspect. Le fort de Villefranche, appelé Libéria au XXe siècle, est construit après 1679. Les trois bastions sont ajoutés au XIXe siècle. L'escalier souterrain date de 1850-1856. Vendu en 1927, le fort est propriété privée ouvert au public. La Cova Bastera est aménagée en 1707, après la mort de Vauban. Vendue à un particulier en 1727, elle est aménagée en musée des dinosaures. A la fin des années 1990, Villefranche recevait 500.000 visiteurs annuels.
Source: UNESCO/CLT/WHC
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The work of Vauban constitutes a major contribution to universal military architecture. It crystallises earlier strategic theories into a rational system of fortifications based on a concrete relationship to territory. It bears witness to the evolution of European fortification in the 17th century and produced models used all over the world up to the mid-19th century, thereby illustrating a significant period of history.
Criterion (i): Vauban’s work bears witness to the peak of classic bastioned fortification, typical of western military architecture of modern times.
Criterion (ii): Vauban played a major role in the history of fortification. The imitation of his standard-models of military buildings in Europe and on the American continent, the dissemination in Russian and Turkish of his theoretical thinking along with the use of the forms of his fortification as a model for fortresses in the Far East, bear witness to the universality of his work.
Criterion (iv): Vauban’s work illustrates a significant period of human history. It is a work of the mind applied to military strategy, architecture and construction, civil engineering, and economic and social organisation.
The property guarantees the integrity and authenticity, and reflects the various facets of Vauban’s work. Its legal protection is satisfactory; the administration by the State and the local authorities provides satisfactory guarantees and responses regarding the natural and tourism risks involved. Pooling experience in the areas of restoration and enhancement of the properties within the Network of Major Vauban Sites has already begun.
Historical Description
[in French only]
ARRAS : La citadelle fut construite par Vauban et l'ingénieur d'Aspremont de 1668 à 1672, en même temps que la citadelle de Lille. La citadelle faisait partie de la deuxième ligne du Pré-carré, réseau de places fortes fermant la frontière française du nord-ouest. Séparée par une esplanade de la ville d'Arras, la citadelle a été construite dans le but de la surveiller. Les bâtiments militaires sont édifiés entre 1673 et 1678, une caserne détruite est rebâtie en 1994. Les remparts ont été reparementés en brique au XIXe siècle et modifiés (parapet de terre au lieu de brique). L'enveloppe a connu plusieurs transformations après 1850 notamment du côté sud-ouest.
BAZOCHES : Le château, acquis par Vauban en 1675 et aménagé par lui pour y vivre avec sa famille et y travailler avec ses ingénieurs, est propriété de ses descendants. Vauban y construit notamment l'aile ouest avec la grande galerie et les communs. Après 1830, d'importants travaux de restauration et de transformation ont eu lieu : percement du grand portail, construction du pédiluve, réameublement complet ; à la fin du XXe siècle, les jardins sont recréés en s'inspirant des projets de Lenôtre conservés au château.
BESANÇON : La topographie assez spécifique de Besançon, située dans le méandre du Doubs, représentait une gageure importante pour Vauban. La réalisation forme avec les fortifications du XIXe siècle un ensemble de premier ordre. La citadelle, implantée sur l'éperon rocheux qui ferme le méandre du Doubs, est construite entre 1668 et 1683. Acquise par la ville en 1959, elle est la seule citadelle de Vauban ouverte au public et abrite des musées, des expositions et un zoo. Le Fort Griffon est construit par Vauban entre 1680 et 1684 sur l'enceinte de Battant. L'institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) y est installé. L'enceinte de la boucle du Doubs et ses tours bastionnées sont édifiées en 1687. Les tours reçoivent leur couvrement actuel au XIXe siècle. L'ensemble de l'enceinte urbaine est bâti de 1677 à 1695. Les casernes de la ville sont construites entre 1680 et 1848. Cinq lunettes avancées « à la d'Arçon » sont bâties après 1791, dont trois subsistent. Au XIXe siècle, des forts détachés entourent la ville fortifiée.
BLAYE : La citadelle et les deux forts de la commune voisine de Cussac-Fort-Médoc constituent un triptyque : leurs tirs croisés bloquent le passage sur la Gironde. La citadelle est un ensemble monumental hybride au sein duquel l'omniprésence de l'oeuvre de Vauban, réalisée de 1686 à 1689, domine les acquis antérieurs (du château médiéval à la forteresse de 1630 entourant la ville haute). Les adaptations du XIXe siècle sont des batteries d'artillerie en terrasse.
CUSSAC-FORT-MEDOC : Le fort Pâté situé sur une île apparue en 1670 date de 1689-1693. Le fort Médoc est édifié de 1690 à 1700. Hormis une citerne en 1823, il n'y a pas de modifications notables.
BRIANÇON : La ville d'origine romaine et flanquée d'un château au Moyen Âge, est entourée d'une nouvelle enceinte en 1690, pour la protéger d'une attaque. Après un incendie en 1692, elle est fortifiée selon les projets de Vauban, réalisés de 1692 à 1700 et après sa mort jusqu'en 1734. Les forts sont construits de 1709 à 1732. Le pont d'Asfeld est bâti en 1729-1731. La communication Y est édifiée entre 1724 et 1734. Plus tard, le fort des Salettes reçoit une casemate Haxo en 1847 et en 1892, un téléphérique relie le fort des Trois Têtes à l'enceinte urbaine. En complément, huit forts du type Séré de Rivières sont réalisés de 1876 à 1900 et six ouvrages de la Ligne Maginot de 1936 à 1939, formant un 2e et un 3e cercle fortifié autour de la ville.
CAMARET-SUR-MER : La tour fait partie de la défense du goulet de Brest, réalisée par Vauban à partir de 1683. Projetée par Vauban en 1689, elle est construite de 1693 à 1695. Le four à boulet remplace vers 1795 un second corps de garde. La tour est propriété communale depuis 1904.
LE PALAIS : La citadelle a connu une histoire fort mouvementée : de l'installation d'un prieuré à la construction d'un fort pendant la Renaissance, pour devenir une position stratégique dans une île riche en eau douce et propice à un accostage. De 1658 à 1661, le surintendant des finances Nicolas Fouquet en fait une redoutable forteresse, avec casernes et magasin à poudre. Vauban y vient trois fois en 1685 en 1689. Il met au point un système de défense complet de la ville et de l'île dont seul les travaux à la citadelle ont été réalisés : régularisation du front de mer, de l'enveloppe et du chemin couvert. Les bâtiments intérieurs sont construits avant 1680 ; la place d'armes a été aménagée à la suite des destructions du siège de 1761. De l'époque Vauban, il reste le pavillon des Officiers, construit vers 1680 et la caserne du Grand Quartier, construite à partir de 1689. Un magasin à poudre est ajouté en 1856. Les dessus des remparts sont modifiés par des terrassements importants. À la fin du XIXe siècle, la place perd progressivement son importance. Déclassée, elle est vendue en 1960. La restauration exemplaire à partir de 1960 est l'oeuvre de M. et Mme A. Larquetoux. Depuis le 31 mars 2005 le propriétaire actuel, du groupe « les Hôtels Particuliers », a pris le relais et poursuit la gestion du bien dans le même esprit.
LONGWY : est une ville neuve créée ex-nihilo par Vauban et l'ingénieur Choisy à partir de 1679 face à la ville de Luxembourg. L'église, l'hôtel de ville et la manutention sont construits dans les années 1730. Malgré les destructions - la place forte a été assiégée en 1792, en 1815, en 1871 et complètement détruite en 1914 - la ville a conservé des éléments de son infrastructure militaire. La ville basse se développe à la fin du XIXe et au XXe siècle grâce au thermalisme, à l'industrie sidérurgique, et à la céramique. La ville haute est déclassée militairement en 1923. La moitié de l'enceinte est détruite ensuite pour l'extension urbaine.
MONT-DAUPHIN : est une ville neuve créée ex-nihilo par Vauban en 1692, sur un éperon dominant le confluent de la Durance et du Guil. L'urbanisation n'a jamais aboutie, seuls quatre îlots ont été lotis (20 maisons en 1700). Un arsenal, deux magasins à poudre, des casernes et des corps de garde sont construits du vivant de Vauban. La caserne Rochambeau, casematée et au tracé tenaillé, date de 1765 à 1821. À la fin du XVIIIe siècle, le général Le Michaud d'Arçon fait construire une lunette à réduit à l'emplacement d'un ouvrage de 1728. Des ouvrages avancés devant le front d'entrée sont bâtis après 1830. Après 1870, des aménagements mineurs ont lieu. L'aile ancienne de l'arsenal est détruite par un bombardement en 1940. Le transfert de propriété des édifices militaires est effectif en 1983.
MONT-LOUIS : La ville neuve fortifiée doit fermer un passage frontalier depuis l'Espagne. Le projet de 1679 est mis en oeuvre et les fortifications sont achevées en 1681. Le plan d'alignement de la ville est défini en 1722. La plupart des maisons ont été bâties ensuite. Aux XIXe et XXe siècles, la place forte n'est pas réactualisée mais entretenue, excepté la modification des parapets. En 1887-1889, des ouvrages détachés sont construits à distance, à plus 2000 m d'altitude. La citadelle est toujours occupée par l'armée.
NEUF-BRISACH : est une ville nouvelle, créée ex-nihilo de 1698 à 1703 dans la plaine d'Alsace après la perte de Vieux-Brisach - l'actuelle Breisach am Rhein - suite aux Traités de Ryswick (1697). Le manque d'argent est la cause de l'inachèvement relatif de la place : guérites absentes, sculptures des portes non réalisées, matériaux de moindre qualité dans certains ouvrages extérieurs. L'église, le logis du gouverneur, et l'hôtel de ville datent du XVIIIe siècle, mais sont édifiés sur l'emplacement défini par Vauban et dans le style préconisé. En 1870, Neuf-Brisach devient une tête de pont Prussienne jusqu'en 1918 (Festung Neubreisach) avec de nombreuses modifications et adaptations comme le renforcement des tours bastionnées et la construction de traverses-abris, d'un hôpital-caserne et de poudrières. À l'intérieur on adapte la caserne Suzonni et l'on construit un temple protestant. Le tracé de la ligne de chemin de fer vient altérer le tracé des fortifications du secteur Nord-Est. Le 5 février 1945 l'intérieur de la ville est détruit lors de l'attaque américaine. Depuis une trentaine d'années, la porte de Belfort est aménagée pour le musée, l'ancien logis du gouverneur abrite l'Office de tourisme.
SAINT-MARTIN-DE-RÉ : Vauban en fait les projets en 1681 et 1685. La citadelle de Vauban occupe l'emplacement d'une précédente, éphémère (1626- 1628) ; elle est construite en quarante jours. En 1875, le front de mer de la ville est renforcé par des traverses-abris. Hormis cela, les fortifications ne sont pas modernisées. La citadelle devient prison d'État en 1873.
SAINT-VAAST-LA-HOUGUE : La baie de Saint-Vaast fut en 1692 le théâtre de la Bataille navale de la Hougue. À partir de 1694 Vauban y fait construire deux toursobservatoires en prévoyant la création d'un port de guerre. Ce sera finalement le port de Cherbourg qui va être réalisé. Au nord de l'île, on voit les restes d'une enceinte bastionnée en terre datant de 1689. L'autre côté de l'île est occupé par un lazaret (1723), qui abrite aujourd'hui le musée maritime de Tatihou et deux jardins. Le fort de l'Îlet date du XIXe siècle. 203 Au XIXe siècle, divers travaux modernisent les fortifications par des ajouts : corps de garde, batteries d'artillerie, abri-caverne pour les poudres. Durant la seconde guerre mondiale, des bunkers ont tenté de moderniser les défenses.
VILLEFRANCHE-DE-CONFLENT : verrouillant un point de passage, l'enceinte urbaine est profondément remaniée par Vauban à partir de 1669 et n'a guère changé d'aspect. Le fort de Villefranche, appelé Libéria au XXe siècle, est construit après 1679. Les trois bastions sont ajoutés au XIXe siècle. L'escalier souterrain date de 1850-1856. Vendu en 1927, le fort est propriété privée ouvert au public. La Cova Bastera est aménagée en 1707, après la mort de Vauban. Vendue à un particulier en 1727, elle est aménagée en musée des dinosaures. A la fin des années 1990, Villefranche recevait 500.000 visiteurs annuels.
Source: UNESCO/CLT/WHC
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