Genoa: Le Strade Nuove and the system of the Palazzi dei Rolli

Genoa: Le Strade Nuove and the system of the Palazzi dei Rolli

The Strade Nuove and the system of the Palazzi dei Rolli in Genoa’s historic centre date from the late 16th and early 17th centuries when the Republic of Genoa was at the height of its financial and seafaring power. The site represents the first example in Europe of an urban development project parcelled out by a public authority within a unitary framework and associated to a particular system of ‘public lodging’ in private residences, as decreed by the Senate in 1576. The site includes an ensemble of Renaissance and Baroque palaces along the so-called ‘new streets’ (Strade Nuove). The Palazzi dei Rolli offer an extraordinary variety of different solutions, achieving universal value in adapting to the particular characteristics of the site and to the requirements of a specific social and economic organization. They also offer an original example of a public network of private residences designated to host state visits.



Historical Description
[in French only]

Ancien port ligurien, Gênes fut conquise par les Lombards au VIIe siècle et mise à sac à plusieurs reprises par les Sarrasins au Xe siècle. À partir du XIe siècle, souvent en concluant des alliances avec d'autres cités États, les Génois renforcèrent leurs relations commerciales, passèrent maîtres et précurseurs de la construction navale, de la navigation et de la cartographie, des techniques industrielles et bancaires et de la rédaction de contrats qui permettaient des partenariats et des investissements dans des affaires commerciales lucratives. Aux XIIe et XIIIe siècles, Gênes devint l'une des plus grandes villes d'Europe, avec une population de quelque 100 000 habitants vers l'an 1300. Au XVe siècle, elle connut un certain déclin et fut souvent gouvernée soit par les Français soit pas Milan.

Dès le Moyen Âge, Gênes devint une Libero Comune, densément peuplée entre la mer et les collines. Politiquement, Gênes se caractérisait par un système de Contrade consortili, correspondant aux quartiers urbains, les Alberghi, c'est-à-dire divisés en zones d'influences par famille noble. La critique de ce système conduit à l'adoption d'un système rival de Dogi perpetui, qui resta en vigueur jusqu'en 1528. Andrea Doria (1468-1560), un amiral génois renommé qui avait servi des papes et plusieurs rois européens, construisit une flotte dont la puissance surpassa les corsaires de la Méditerranée. En 1528, il établit une nouvelle division sociale et une constitution aristocratique à Gênes qui perdura jusqu'en 1798. Sous la direction de Doria, une alliance avec l'Espagne autorisa les financiers génois à contrôler le commerce napolitain et espagnol et à recevoir de l'or du Nouveau Monde. En 1570, ils étaient les principaux banquiers de l'Europe catholique et Gênes était gouvernée par une oligarchie stable et prospère.

C'est dans ce contexte que se fit jour la nécessité de construire de nouvelles résidences pour ces quelques familles extrêmement riches, des résidences capables d'accueillir des hôtes distingués tels que des cardinaux, des gouverneurs ou des ambassadeurs visitant la ville. Ce besoin de représentation conduisit à la percée de la Strada Nuova à partir de 1551, et la liste officielle (Rollo) des palais choisis pour une représentation officielle fut proclamée en 1576. La typologie de ces palais aristocratiques se distingue clairement de celle de la période précédente du haut Moyen Âge, adoptant des unités spatiales grandioses (vestibules, escaliers monumentaux, atriums, jardins) et une riche décoration intérieure de style de la fin de la Renaissance et maniériste. Ce modèle a aussi été appliqué à d'autres parties de la ville.

Grâce à l'enthousiasme de certains artistes, en particulier Pierre Paul Rubens, qui étudia et publia les plans des palais, ainsi que Giorgio Vasari, Vincenzo Scamozzi et Joseph Furttenbach, le modèle des palais génois fut diffusé à d'autres villes d'Europe, en particulier aux Pays-Bas et à la Grande Bretagne. À la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle, l'influence économique et politique de Gênes connut un déclin. La ville fut d'abord occupée par l'Autriche puis par Napoléon. Dans la nouvelle Italie unifiée, Gênes émergea néanmoins en tant que grande ville portuaire et a su conserver son tissu urbain historique.

Source: UNESCO/CLT/WHC
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